Dans les années 90, on parlait de « valse des chefs » ou de période des transferts. Les fourneaux comme le foot…
Janvier est ce mois où on s’échauffe en vue de la parution du Guide Michelin ou simplement parce qu’à l’inter-saison, des maisons éprouvent le besoin de changer de toques et les toques de changer d’air. Sur la Côte d’Azur, ce sport national s’était calmé. 2018 est plus joueur.
La preuve avec l’arrivée de Christophe Poard aux commandes des cuisines du Park 45 (Le Grand Hôtel à Cannes) , qui succèdera à l’étoilé Sébastien Broda à la réouverture de l’hôtel, le 5 février. Ex de Taillevent et de La Vieille Fontaine à Maisons-Laffitte avec François Clerc (2 étoiles Michelin), second de Joël Robuchon au temps de Jamin et de Guy Martin (Le Grand Véfour) il était chef de La Truffière à Paris depuis 2016. Un talentueux expérimenté sur la Croisette, que le challenge à 1 étoile ne devrait pas inquiéter.
A Mougins, l’étoilé David Chauvac, pilier du Mas Candille depuis treize ans, second de Serge Gouloumès puis chef en 2014, tente un nouveau challenge en Corse à La Roya, hôtel-restaurant de Saint-Florent à 1 macaron. C’est Xavier Burelle, venu du Mas des Herbes Blanches à Joucas, qui dirigera dès le 2 février les cuisines du Mas. Un quadra au beau parcours (Plaza Athénée avec Alain Ducasse, Georges V avec Philippe Legendre, Gérard Passédat au Petit Nice, Arnaud Poëtte à l’Eden Roc, Michel Del Burgo au Negresco…) dont le retour à Mougins marque une nouvelle époque pour la belle maison de Mark Silver, dirigée par Giuseppe Cosmai.
Quant au Chantecler (Le Negresco, à Nice), après le départ de Jean-Denis Rieubland pour la Champagne, le choix du successeur n’est pas arrêté mais les candidats ne manquent pas, dont des Meilleur Ouvrier de France, pour relever le défi à deux macarons dans le palace de la Baie des Anges.