Draguignan. « L’Androuno », simplement bon !

Ni bistronomie ni course aux étoiles pour cette «p’tite table» de qualité. Découvrez L’Androuno ! 

Coin caché, coin heureux… C’est l’impression que donne cette table discrète au cœur de Draguignan, à deux pas du futur Musée des Beaux Arts. Elle est surtout une adresse de confiance dans une ville qui en compte peu et laisse le bénéfice de la gastronomie aux villages alentours (Lorgues, Flayosc, Tourtour, Callas, Montferrat…). Depuis cinq ans, Frédéric Chenillot et Caroline Di Lena font mentir cette réputation. On retrouve chez eux quelques vertus parfois oubliées : «bien cuisiné» et prix sages, accueil adorable et service à l’écoute. La médiatisation est passée au large et L’Androuno (1), avec terrasse-jardin et salle sous véranda, vogue par mer calme. 

Simple et bon, Frédéric Chenillot sait faire, ancien notamment de La Bastide de Tourtour, de l’Oustaou à Flayosc ou encore de La Place à Villecroze, avant d’ouvrir ce coin gourmand avec Caroline. Un signe ne trompe pas, quand un restaurant affiche presque complet à midi tapant, c’est qu’il se passe quelque chose.

L’offre est généreuse et cohérente : cuisson parfaite de la pièce de veau et macaronis au fromage (les zitis), risotto crémeux, gambas, citron et chorizo, déicieux gâteau au chocolat et fruits rouges, ou encore le filet de canette et purée de courges, le cabillaud et sa mijotée de cocos au jus de tomates confites, la pavlova à la violette. Dommage, le choix des vins reste limité, même s’il joue quelques domaines dracénois (L’Eouve, à La Motte, Le Dragon…).

Mais la carte devrait s’étoffer et l’important est ce cuisiné minute réussi en solo, l’addition raisonnable, de la formule du jour, plat-dessert (ce jour-là un boudin, poires caramélisées en parmentier et tiramisu), jusqu’aux menus du soir plus élaborés. Mais l’ardoise du déjeuner est déjà séduisante et invite à une découverte urgente de ce restaurant chaleureux.

(1) Endrouno, ruelle en provençal.