Une “AG” comme tant d’autres, mercredi 18 mars à la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur… Celle de la délégation Alpes-Maritimes de l’Association Française des Maîtres Restaurateurs. Bilan et perspectives, discours officiels, cocktail… rien que de très attendu. Sauf qu’avec Théo Mansi, son président, une assemblée générale ne ressemble à aucune autre.
Ni sur le fonds, ni dans la forme. Il y a bien un ordre du jour, un peu malmené mais finalement respecté, mais “Théo”, verbe à la napolitaine, Vésuve à lui tout seul et président non formaté, le suit à sa manière, haute en couleurs. Prêt à rendre son tablier si on le lui demande (personne !), présentant pour l’année, c’est à dire demain matin, concours et projets généreux – concours pour les jeunes apprentis, fête de la gastronomie sur la place Masséna, à Nice en septembre… – dont on résoudra plus tard les questions pratiques d’organisation et accessoirement le financement.
C’est cela une “AG” selon Théo. Un moment de naturel et de détente. On y découvre que la restauration est un monde heureux, animé par de vrais professionnels, étoilés ou non, alors pourquoi évoquer ce qui fâche ! Et c’est cela qui est réjouissant, le temps d’une pause. Tandis que Christophe, son fils, fait tourner l'”Auberge de Théo” sur la colline de Rimiez, théâtre joyeux des saveurs italiennes, adresse historique et grand décor que son père a créée en 1982, Théo préside et anime avec ferveur l’une des deux délégations les plus importantes de France (avec l’Alsace) sur le mode jovial et malicieux.
Mercredi, il recevait un “grand témoin”, Arnaud Faye, chef du Château de la Chèvre d’Or, l’emblématique Relais & Châteaux d’Eze-village et 2 étoiles au guide Michelin. Bonne idée : cet auvergnat talentueux de 39 ans a pris au sérieux le terroir régional, choisit des producteurs de qualité et en tire le meilleur à sa carte. Il a aussi créé cette année un restaurant gastronomique italien, proposant une offre nouvelle et cohérente au sein de cette grande maison. Théo avait fait le bon choix.
L’assemblée générale 2018 s’est ainsi refermée comme elle s’était ouverte. Autour de quelques convictions de bon sens: défense du métier, du bien faire, de la diversité et de l’identité, valorisation des talents et du terroir dans une région dont on connait le poids économique du tourisme, donc de la restauration. Tout cela conduit, commenté et illustré avec la flamme de Théo le chaleureux.