A Vence, l’appel de David Fleuriel (La Boucherie Vençoise) «pour le retour du marché dans la vieille ville» et pour que vive la Rue du Marché, est à prendre au sérieux. Cet appel au secours s’inscrit en effet dans un contexte de dévitalisation engagé de longue date dans les centres des villes «petites et moyennes».
Dans ce débat de société, les causes de ce qu’on appelle la mort du petit commerce sont multiples. Errance des politiques d’aménagement, installation de centres commerciaux en périphéries, choix contestables des collectivités locales, montée du e-commerce, retour de l’inflation, hausse des prix de l’alimentaire, pertes de pouvoir d’achat… Lourd passif.
Je connais l’engagement des commerçants et artisans vençois, quel que soit le lieu qu’ils animent. Leur disparition, que certains disent inéluctable, marquerait la fin d’une activité nécessaire pour le bien-être commun. Sans eux et sans la plupart des petits producteurs installés Place du Grand Jardin et peut-être demain dans la vieille ville, Vence perdrait en attractivité.
Ancrée dans son histoire, la Rue du Marché est le premier rendez-vous à préserver. C’est sans esprit de polémique et parce que j’aime Vence, son accueil, sa douceur de vivre et sa convivialité commerçante que j’ai signé l’appel de Caroline et David Fleuriel, engagés aux côtés de Sophie et Stéphane, marchands de primeurs de Vence Eco, et de bien d’autres. Leur apporter notre soutien est la moindre des solidarités. Et l’espoir n’est jamais perdu d’un dialogue apaisé et constructif avec la municipalité et tous ceux qui croient dans l’avenir de Vence.