Passédat, au delà de Marseille

C’est l’année Passédat. Longtemps, Le Petit Nice fut son alpha et son omega, Marseille et Méditerranée ses seuls horizons. En 2013, la ville devient capitale européenne de la culture et il ouvre ses tables au MuCEM, plus tard Albertine sur les Docks de La Joliette. Retrouver le coeur de Marseille, bonne idée ! 2017 apporte un élan nouveau : la Provence au Puy-Sainte-Réparade sur les terres du Château Lacoste et ses 200 ha. L’art contemporain en pleine nature, les suites lumineuses de Villa Lacoste et Louison, signée par une sculpture de Louise Bourgeois, le restaurant gastronomique qu’il conseille. L’angle est nouveau, marin-terrien (tourteau rôti, serti de plus d’un poivre, en infusion de menthe potagère – variante d’un «retour de Singapour» glané au Petit Nice – la pêche du jour, poisson maturé, arrosé d’un jus de pied de porc et congre fumé…), le restaurant une île zen posée sur une lame d’eau, comme un temple de verre face au Luberon et au Ventoux.

Et maintenant Marseille-Paris. Sur la Corniche Kennedy (rue des Braves !) Le Petit Nice fête ses 100 ans, avec, toujours dans ses bagages, 3 étoiles. Esprit contemporain, pas nostalgique, journée-anniversaire à quatre mains, le 6 octobre, avec le californien David Kinch, 3 étoiles au Manresa Restaurant, au pied des Monts Santa Cruz (Los Gatos). Deux menus inédits, déjeuner et dîner (réservez !) et, en semaine, un solo Passédat avec un menu déjeuner”100 ans” à 100 €. Enfin  Paris ! Il apportera sa Méditerranée et ses plats cinglants à la nouvelle Brasserie du Lutetia, fermé depuis 2014, qui doit rouvrir à la fin de l’année, réinterprété par Jean-Michel Wilmotte. Marseille, Provence, Paris Rive gauche, Passédat prend le large.

(1) La 1e en 1977, la seconde en 1981, la 3e en 2008.